Évaluez Votre Mémoire : Quelques astuces de cognitivistes dévoilées

Vous pensez connaître votre mémoire ? Découvrez comment des tests précis peuvent surprendre et enrichir votre compréhension cognitive.

PSYCHOLOGIE / PSYCHANALYSE

Alexandre CHANE

3/22/202515 min read

La mémoire est une fonction cognitive centrale qui façonne notre expérience et notre compréhension du monde. Elle nous permet non seulement d’accumuler des connaissances, mais aussi de les utiliser pour résoudre des problèmes, prendre des décisions et interagir avec les autres. Cet article se propose d'explorer les divers aspects de la mémoire, en se concentrant particulièrement sur les distinctions et les interactions entre la mémoire à court terme (MCT), la mémoire à long terme (MLT) et la mémoire de travail (MDT). Pour approfondir cette exploration, je fournissais des tests scientifiques utilisés par les psychologues cognitivistes pour étudier la mémoire, offrant ainsi une compréhension plus approfondie des mécanismes sous-jacents et de leur impact sur notre quotidien.

La mémoire à court terme

La mémoire à court terme (MCT) est un concept central en psychologie cognitive, se référant à la capacité de retenir une quantité limitée d'informations pendant une période relativement courte, généralement quelques secondes à une minute. Elle joue un rôle crucial dans le traitement cognitif quotidien, servant de tampon temporaire pour les informations en cours d'utilisation.

Caractéristiques de la Mémoire à court terme (MCT) :

  • Capacité Limité : La capacité de la MCT est souvent décrite par la règle des 7 ± 2 éléments, formulée par le psychologue George A. Miller en 1956. Cette règle suggère que la plupart des individus peuvent retenir entre 5 et 9 unités d'information à la fois pendant un laps de temps court. Cependant, cette capacité peut être augmentée par le regroupement d'éléments individuels en unités plus grandes ou « chunks ». Par exemple, il est plus simple de retenir un numéro de téléphone en groupant les chiffre par 3 plutôt que 2.

  • Durée Brève : Les informations dans la MCT sont conservées pour une durée très courte, généralement de quelques secondes à une minute, sauf si elles sont répétées ou réexaminées de manière active. Sans répétition, les informations se dégradent rapidement en raison de l'oubli ou de l'interférence.

  • Sensibilité aux Interférences : La MCT est extrêmement sensible aux interférences, à la fois internes (pensées concurrentes) et externes (bruits, distractions). Ces interférences peuvent facilement perturber le stockage temporaire des informations et entraîner leur oubli.

C'est précisément ce système de mémoire à court terme (MCT) qui entre en jeu lorsque vous devez mémoriser un numéro de téléphone ou la plaque d'immatriculation de votre voiture avant de payer le parcmètre. Vous gardez l'information en tête juste le temps nécessaire pour la noter quelque part ou l'utiliser immédiatement. Plus une information demeure longtemps en mémoire à court terme (MCT), plus elle a de chances de se transférer vers la mémoire à long terme (MLT).

Pour optimiser cette mémorisation temporaire, vous pouvez regrouper les chiffres en segments plus grand. C'est la raison pour laquelle, dans certaines publicités, les numéros de téléphone sont divisés en groupes de trois chiffres (ex : 118 218 est plus simple à retenir que 11 82 18). C'est ce qu'on appel une stratégie de chunking.

Mesurez votre mémoire à court terme

Le test d'empan en mémoire à court terme (MCT), souvent appelé test d'empan de chiffres ou empan de lettres, est conçu pour mesurer la capacité de stockage temporaire de la MCT en évaluant combien d'éléments une personne peut retenir et reproduire correctement dans un ordre donné.

Procédure :

  • Présentation des Stimuli : Le participant entend ou voit une série de chiffres, généralement de manière auditive (par un enregistrement ou une voix) ou visuelle (écrite sur un écran).

  • Tâche : Le participant doit répéter les chiffres dans le même ordre dans lequel ils ont été présentés. Cette tâche est parfois appelée "ordre direct".

  • Longueur des Séries : La longueur des séries de chiffres augmente progressivement. Par exemple, on pourrait commencer par une série de 3 chiffres, puis 4, et ainsi de suite, jusqu'à ce que le participant ne puisse plus se souvenir correctement des chiffres.

L'empan mnésique est mesuré en trouvant la plus longue série de chiffres que le participant peut répéter correctement sans erreur. Ce nombre est utilisé pour évaluer la capacité de mémoire à court terme.

Procédure :

Demandez à un proche (expérimentateur) de vous lire les chiffres de la première ligne (par exemple : 6 - 9 - 2). Votre tâche consiste à rappeler cette série de chiffres dans le même ordre, sans faire d'erreur. Si vous réussissez à rappeler tous les chiffres correctement, l'expérimentateur passe à la ligne suivante, ajoutant ainsi un chiffre de plus à la série.

Si vous faites une erreur, vous avez une deuxième chance. Dans ce cas, l'expérimentateur vous lira une nouvelle série de chiffres, cette fois issue de la colonne "Empan endroit Essai II" du tableau correspondant. Si vous échouez également à ce deuxième essai, le test est terminé, et votre empan mnésique correspond au plus grand nombre de chiffres que vous avez pu rappeler correctement.

Par exemple, si vous avez réussi à rappeler jusqu'à 7 chiffres, votre empan mnésique est de 7. Un empan mnésique normal se situe généralement entre 5 et 9.

La mémoire de travail (MDT) est un concept fondamental en psychologie cognitive, désignant la capacité du cerveau à maintenir et manipuler temporairement des informations pour accomplir des tâches complexes telles que la compréhension, le raisonnement et l'apprentissage. Contrairement à la mémoire à court terme (MCT), qui se concentre principalement sur le stockage temporaire d'informations, la MDT englobe également des processus actifs de manipulation et de traitement des informations.

La MDT est essentielle pour de nombreuses activités quotidiennes et académiques. Elle joue un rôle crucial dans l'apprentissage, la résolution de problèmes, la prise de décisions et la compréhension du langage. Les déficits de la MDT peuvent avoir des impacts significatifs sur la performance scolaire et professionnelle, ainsi que sur la capacité à accomplir des tâches quotidiennes.

Le modèle le plus influent de la MDT est celui proposé par Alan Baddeley, qui se compose de plusieurs éléments distincts mais interconnectés :

  • Boucle Phonologique : Cette composante est responsable de la gestion des informations verbales et auditives. Elle permet de retenir des sons et des mots pendant une courte période. Par exemple, la boucle phonologique est active lorsque vous répétez mentalement un numéro de téléphone pour ne pas l'oublier avant de le composer.

  • Calepin Visuo-Spatial : Ce sous-système traite les informations visuelles et spatiales. Il est impliqué lorsque vous devez mémoriser et manipuler des images ou des positions dans l'espace. Par exemple, vous utilisez le calepin visuo-spatial pour vous rappeler où vous avez garé votre voiture ou pour résoudre des puzzles visuels.

  • Administrateur Central : Cette composante coordonne les activités des autres sous-systèmes et gère les ressources attentionnelles. Il joue un rôle clé dans la planification, l'initiation et le contrôle des tâches. L'administrateur central est essentiel pour diviser l'attention entre plusieurs tâches et pour passer d'une tâche à une autre.

  • Tampon Épisodique : Ajouté plus tard au modèle de Baddeley, ce composant intègre des informations de différentes sources (verbales, visuelles, spatiales) pour créer une représentation multimodale cohérente. Il aide à lier des informations en une seule unité épisodique, facilitant ainsi la mémoire et la récupération des événements complexes.

Le modèle de Baddeley de la mémoire de travail (MDT) explique comment les informations sont traitées, stockées et manipulées dans le cerveau. Lorsqu'un stimulus sensoriel est perçu, il est d'abord encodé dans la mémoire sensorielle, puis transféré à la mémoire à court terme (MCT) pour un stockage temporaire. La MDT intervient alors, avec ses composants (la boucle phonologique, le calepin visuo-spatial, l'administrateur central et le tampon épisodique). Ensemble, ces composants permettent de manipuler activement les informations pour accomplir des tâches cognitives complexes, telles que comprendre une langue étrangère. Finalement, certaines informations peuvent être transférées vers la mémoire à long terme (MLT) pour un stockage durable.

Exemple Pratique : Compréhension d'un texte en espagnol

  1. Perception : Vous voyez les mots d'un texte en espagnol (stimulus visuel).

  2. Encodage : Les images des mots sont encodées dans la mémoire iconique.

  3. Transfert à la MCT : Les mots pertinents sont transférés à la MCT pour être ensuite traités par la MDT.

  4. Traitement dans la MDT :

    • Boucle Phonologique : Vous répétez mentalement les mots pour retenir leur prononciation.

    • Calepin Visuo-Spatial : Vous visualisez les scènes décrites dans le texte.

    • Administrateur Central : Vous coordonnez les informations verbales et visuelles pour comprendre le sens des phrases.

    • Tampon Épisodique : Vous intégrez les informations verbales et visuelles pour former une représentation cohérente de l'histoire.

  5. Manipulation : Vous utilisez ces informations pour comprendre et répondre à des questions sur le texte.

  6. Transfert à la MLT : Si vous étudiez ce texte régulièrement, les informations sont encodées dans la MLT.

La mémoire de travail

Mesurez votre mémoire de travail

Le test N-back est une épreuve cognitive conçue pour évaluer la mémoire de travail en demandant au participant de se souvenir et de manipuler des informations en temps réel. Lors du test, une séquence de stimuli (comme des chiffres ou des lettres) est présentée de manière séquentielle, et le participant doit indiquer si le stimulus actuel correspond à celui présenté N positions auparavant dans la séquence. Par exemple, dans un test 2-back, le participant doit identifier si l'item actuel est identique à celui présenté deux positions auparavant. La difficulté du test augmente avec la valeur de N, nécessitant ainsi une mémoire de travail plus complexe pour maintenir et comparer les informations. Les performances sont évaluées en fonction de la précision des réponses et du temps de réaction, offrant un aperçu précieux sur la capacité à maintenir et manipuler des informations. Ce test est largement utilisé dans la recherche cognitive et les évaluations neuropsychologiques pour mesurer la mémoire de travail et les fonctions exécutives.

Exemple :

"Je vais vous dire plusieurs lettres. Il faudra me dire si la dernière lettre donnée est la même que la deuxième précédant cette dernière lettre. Puis, à chaque nouvelle lettre, vous ferez la même chose : il faudra me dire si « OUI » ou « NON », la dernière lettre est la même que la deuxième précédant cette lettre."

Prenons un exemple :

  • Si je vous dis : « Z », « R », puis « K », est-ce que « K » correspond à la deuxième lettre précédant cette dernière lettre ? (NON).

  • Si je vous dis ensuite : « R » ? (OUI).

  • Si je vous dis : « G » ? (NON).

Cliquez ici pour obtenir la série complète afin de faire le test à un proche

Au début, le test commence souvent avec un niveau N-Back bas, tel que le 2-Back. À ce niveau, les participants doivent identifier si le stimulus présenté actuellement est identique à celui présenté deux positions auparavant dans la séquence. Réussir ce niveau nécessite une capacité à maintenir et mettre à jour les informations dans la mémoire de travail à court terme.

Si le participant réussit à répondre correctement à un nombre prédéterminé de stimuli (souvent 70-80% de réponses correctes), le niveau de difficulté est augmenté au 3-Back. À ce niveau, le participant doit maintenant se souvenir du stimulus présenté trois positions auparavant. Ce passage à un niveau plus élevé accroît la complexité, car il nécessite une mémoire de travail plus robuste pour gérer et actualiser un nombre accru d'éléments.

L'évolution progressive vers des niveaux plus élevés, comme le 4-Back ou 5-Back, permet d’appréhender les performances cognitives du participant sous différents niveaux de charge de mémoire. La difficulté croissante des niveaux N-Back permet de mesurer la capacité du participant à maintenir et manipuler des informations dans un espace de temps de plus en plus long, offrant ainsi une évaluation détaillée de la mémoire de travail.

La mémoire à long terme

La mémoire à long terme (MLT) est un système complexe de stockage des informations permettant de conserver des souvenirs et des connaissances sur de longues périodes, allant de quelques jours à toute une vie. Elle se distingue par sa capacité à retenir un volume illimité d'informations et par sa durabilité dans le temps. Les informations encodées dans la mémoire à court terme (MCT) peuvent être transférées vers la MLT grâce à des processus comme la répétition et l'association.

La MLT se divise en deux grands types :

  • la mémoire explicite : Comprend la mémoire épisodique et la mémoire sémantique

  • La mémoire implicite : Inclut la mémoire procédurale

La mémoire explicite, ou mémoire déclarative, est une forme de mémoire à long terme qui implique la conscience et l'intention de se rappeler des informations. Elle se divise en deux sous-types : la mémoire épisodique et la mémoire sémantique. La mémoire épisodique concerne les souvenirs personnels d'événements spécifiques vécus, associés à des contextes de temps et de lieu, comme un anniversaire ou un voyage. La mémoire sémantique, en revanche, englobe les connaissances générales et les faits sur le monde, comme les dates historiques ou les règles grammaticales. La mémoire explicite permet ainsi de se remémorer des expériences et des informations consciemment et volontairement.

La mémoire explicite

La mémoire implicite

La mémoire implicite, ou mémoire non déclarative, est une forme de mémoire à long terme qui fonctionne sans que l'on en ait conscience. Elle inclut des compétences et des habitudes acquises, telles que savoir faire du vélo ou jouer d'un instrument de musique, regroupées sous la mémoire procédurale. Elle comprend également les conditionnements et associations appris, comme les réflexes conditionnés. Contrairement à la mémoire explicite, la mémoire implicite permet de réaliser des tâches automatiquement, sans effort conscient, grâce à des expériences répétées et des apprentissages passés.

Mesurez votre mémoire explicite à long terme

Je vous propose deux tests permettant de mesurer la mémoire à long terme (MLT) : l'un évalue la mémoire épisodique, tandis que l'autre examine la mémoire sémantique.

L'épreuve des 5 mots est un test de mémoire épisodique utilisé en psychologie cognitive pour évaluer la capacité de rappel d'informations. Le participant se voit présenter cinq mots distincts, lus à voix haute par l'examinateur. Après chaque mot, le participant doit répéter le mot pour assurer la bonne compréhension. Une fois les cinq mots présentés, le participant doit les rappeler immédiatement. Après une période de distraction de quelques minutes, durant laquelle le participant réalise une tâche non liée (comme compter à rebours), il doit à nouveau rappeler les cinq mots. Le score total est basé sur le nombre de mots correctement rappelés immédiatement et après la distraction, avec un score parfait étant de 10. Un score de 8 à 10 est considéré comme normal, tandis qu'un score inférieur peut indiquer des problèmes de mémoire épisodique.

Procédure :

  1. Montrer la liste de 5 mots et faire lire cette liste au patient :

    • "Lisez cette liste de mots à voix haute et essayez de la retenir, je vous la redemanderai tout à l’heure. »

      • • Musée • Limonade • Sauterelle • Passoire • Camion

  2. Interroger le patient : « Pouvez vous me dire en regardant la liste, quel est le nom de la boisson, l’ustensile de cuisine, le véhicule, le bâtiment, l’insecte ? » Retourner la liste

  3. Interroger à nouveau le patient : « Pouvez-vous me redonner les mots que vous venez de lire ? »

  4. Pour les mots non rappelés et seulement ceux-ci demander : "Quel était le nom de ……" en fournissant l’indice correspondant

  5. Compter le nombre de bonnes réponses = score d’apprentissage

    • Si score = 5 l’enregistrement a été effectif, passer à l’étape 6

    • Si score < 5 remontrer la liste et indiquer du doigt les mots non rappelés, puis retourner la liste et demander au patient les mots non rappelés en réponse à leurs indices. Le buts est de s’assurer que la patient a bien enregistré tous les mots.

  6. Poursuivre la consultation et faire d’autres tests : Le but est de détourner l’attention du patient pendant 3 à 5 minutes.

  7. Interroger à nouveau le patient : « Pouvez vous me donner les 5 mots ? » Pour les mots non rappelés et seulement ceux-ci demander: "Quel était le nom de ……" en fournissant l’indice correspondant

  8. Compter le nombre de bonnes réponses = score de mémoire

Pour mesurer la mémoire sémantique, je vous propose deux tests : le test des automatismes de Beauregard et le Mill Hill.

Le test des automatismes de Beauregard évalue la mémoire sémantique en mesurant la capacité à reconnaître et à utiliser des connaissances générales et des automatisations verbales. Le test consiste à compléter des phrases ou des expressions courantes avec les mots appropriés, en utilisant des connaissances acquises et des associations de mots. L'examen évalue ainsi la fluidité et la précision dans la récupération de termes et de concepts largement connus, offrant un aperçu de la capacité à manipuler et à accéder à des informations stockées dans la mémoire sémantique.

  1. Présentation des Instructions : L'examinateur explique au participant qu'il devra compléter des phrases ou des expressions courantes en utilisant des connaissances générales.

  2. Administration du Test :

    • Complétion de Phrases : L'examinateur lit une série de phrases incomplètes à voix haute. Chaque phrase contient un mot manquant ou une partie qui doit être complétée avec une réponse appropriée. Par exemple, « Le soleil se lève à l'___ ».

    • Réponses du Participant : Le participant doit compléter chaque phrase avec le mot correct, basé sur des connaissances générales ou des automatisations verbales courantes. Dans l'exemple précédent, la réponse attendue est « est » (pour « Le soleil se lève à l'est »).

  3. Scoring : Les réponses du participant sont notées en fonction de leur exactitude. Chaque réponse correcte est attribuée un point, et les points sont totalisés pour obtenir le score final.

  4. Analyse : Le score total est utilisé pour évaluer la capacité du participant à récupérer et à utiliser des connaissances sémantiques préexistantes. Un score élevé indique une bonne maîtrise des automatisations verbales et des connaissances générales, tandis qu'un score faible peut suggérer des difficultés avec la mémoire sémantique.

Pour accéder au test de Beauregard, veuillez cliquer ici.

Score Moyen : Un score moyen pour un adulte en bonne santé cognitive se situerait généralement autour de 80-90 % des réponses correctes. Cela signifie qu'un participant typique compléterait correctement la majorité des phrases ou des expressions courantes.

La mémoire explicite épisodique

La mémoire explicite sémantique

Maintenant que tout cela a été dit, concluons sur le processus de mémorisation, allant de l'entrée sensorielle à la mémoire à long terme (MLT). Les informations sont d'abord encodées dans la mémoire sensorielle, puis transférées à la mémoire à court terme (MCT) ou mémoire de travail (MDT). La MDT, avec des composants comme la boucle phonologique et le calepin visuo-spatial, manipule les informations pour des tâches complexes. Ces informations sont ensuite consolidées en MLT par des réorganisations neuronales, principalement orchestrées par l'hippocampe. La MLT se divise en mémoire épisodique, sémantique et procédurale. Les souvenirs peuvent être récupérés pour être utilisés dans des tâches cognitives, influencées par des indices contextuels et émotionnels. Le modèle de Baddeley offre ainsi une compréhension détaillée des mécanismes de la mémoire humaine, de l'encodage à la récupération.

Il existe cependant des différences interindividuelles significatives dans les processus de mémorisation. Les personnes âgées et les individus souffrant de troubles anxieux tendent à avoir une capacité de mémorisation plus faible. Les personnes âgées peuvent éprouver des difficultés liées à la détérioration neuronale et à une réduction de l'efficacité de la MDT. Les personnes anxieuses, en raison des interférences émotionnelles, peuvent également montrer une performance réduite dans les tâches de mémoire. À l'inverse, les individus jeunes et en bonne santé cognitive, ainsi que ceux ayant une pratique régulière d'activités stimulant la mémoire, comme les jeux de réflexion ou l'apprentissage de nouvelles compétences, tendent à avoir une capacité de mémorisation plus élevée. Ces différences soulignent l'importance de facteurs contextuels et personnels dans la performance mnésique.

Il est important de souligner que la circulation énergétique joue un rôle crucial dans les processus d'encodage et de récupération des informations en mémoire. La circulation énergétique, selon certaines approches holistiques, peut avoir un impact profond sur la performance cognitive. Une personne bénéficiant d'une circulation énergétique optimale, bien que cette condition soit extrêmement rare, est généralement plus performante dans ses capacités mnésiques comparée à une personne confrontée à des blocages énergétiques, notamment au niveau des chakras Ajna et Sahasrara, ainsi qu'à des dysfonctionnements liés à la rate ou à l'estomac. Le chakra Ajna, souvent associé à l'intuition et à la concentration, et le chakra Sahasrara, lié à la connexion spirituelle et au bien-être général, jouent un rôle dans la clarté mentale et la capacité de traitement des informations. De même, des déséquilibres dans les organes digestifs comme la rate et l'estomac peuvent influencer la gestion du stress et des émotions, affectant indirectement les fonctions cognitives et la mémorisation. Ainsi, un bon équilibre énergétique favorisera une meilleure concentration, une gestion optimale du stress et, par conséquent, une amélioration dans les processus d'encodage et de récupération de la mémoire.

Conclusion